Prologue :
« Notre ministère est celui de prêcher,
et de rendre accessible et compréhensible,
et même émouvant,
le monde de l’esprit, de l’invisible, de l’ineffable, de Dieu.
Et dans cette opération… vous êtes des maîtres.
C’est votre métier, votre mission ;
et votre art est celui de saisir du ciel de l’esprit ses trésors
et de les revêtir de mots, de formes, de couleurs, d’accessibilité.
Et si votre aide nous manquait,
le ministère deviendrait balbutiant et incertain
et aurait besoin de faire un effort, dirions-nous,
de devenir lui-même artistique,
ou mieux, de devenir prophétique.
Pour s’élever à la force de la beauté intuitive,
il aurait besoin de faire coïncider le sacerdoce avec l’art. »
Saint Paul VI
Discours aux artistes, le 7 mai 1964
PROLOGUE
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Mater mea
Comment fais-tu pour être si belle,
et si bonne ?
Ta présence me donne confiance
sans cesse,
tu es le bleu du ciel de mon âme.
Si j’ai pu boire l’eau vive et sur la montagne sainte m’aventurer,
c’est grâce à toi, Marie.
Avec toi, j’ai pénétré dans les brumes dorées,
j’ai marché sur les flancs du Rocher,
j’ai bu de cette eau cristalline non pas faite d’atomes
et mes yeux se sont ouverts sur les Trois.
La Trinité est mon massif.
On ne saurait en faire le tour,
mais en écoutant la Parole on peut voir dans la nuée l’Amour :
« Dieu est Amour. »
Il est la source et le sommet,
l’origine et la fin,
le seul chemin vers moi-même.
J’ai pris le sentier qui longeait les crêtes ;
sur un versant, l’ineffable,
sur l’autre, l’indicible.
Un torrent d’eau claire dévale la montagne et lave le monde ;
il jaillit du trou près duquel j’ai dressé mon campement.
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